Valenciennes : une ville solidaire, dynamique et durable
Un challenge permanent
Résumé
Depuis le début des années 1990, la Ville de Valenciennes s’est approprié l’idée que l’avenir ne peut se préparer qu’en intégrant, à tous les niveaux de son action, les quatre piliers du développement durable : économie, environnement, social et gouvernance. En élaborant, dès 1995, son premier plan d’actions Agenda 21 local, elle a montré qu’il est possible de passer rapidement de l’intention à l’engagement et à l’action.
- Le territoire
- Une ville centre marquée par la désindustrialisation et la crise économique des années 80-90
- Relever le défi du développement durable
- Une démarche territoriale qui prend en compte les objectifs nationaux, européens et internationaux
- L’évaluation : une démarche d’amélioration continue
- 2013 : le diagnostic du territoire
- Communication et sensibilisation : un véritable facteur d’appropriation de la démarche
- Lutter contre le changement climatique
- Renforcer la cohésion sociale et les solidarités
- Mener une dynamique de développement suivant des modes de production et de consommations responsables
- Conclusion
Le territoire
Valenciennes, Département du Nord de la France, – 44 000 habitants, ville centre de la 3ème agglomération de la Région Nord-Pas-de-Calais, se situe à 120 km de Bruxelles. Elle est également à proximité de plusieurs autres capitales européennes : Paris à 200 km, Londres à 280 km et Amsterdam à 300 km.
Avec pour socle son Agenda 21, un plan d’action global élaboré avec les Valenciennois, la Ville met en œuvre une politique volontariste de développement durable (DD) afin d’appliquer ses principes, mieux respecter l’environnement, accroître les solidarités, favoriser le développement économique et l’efficacité énergétique, permettre
l’épanouissement de chacun, avoir des modes de consommation et des comportements responsables, poursuivre une culture commune de DD et mener une dynamique de concertation et de communication partagée avec les acteurs territoriaux.
Une ville centre marquée par la la désindustrialisation et la crise économique des années 80-90
Ville centre d’une agglomération de 350 000 habitants, Valenciennes a subi, jusqu’à la fin des années 80, une crise profonde à la suite de l’effondrement des activités minières et sidérurgiques. De graves conséquences s’en sont suivies : chute démographique (la population passe de 48 000 habitants en 1970 à 32 000 habitants en 1995), explosion du chômage s’élevant à plus de 25 % à l’échelle communale et jusqu’à 40 % dans certains quartiers. En somme, une perte directe de 40 000 emplois en 20 ans dans le secteur de la métallurgie et de 17 000 emplois dans celui des mines de charbon.
Pendant cette période de récession économique, Valenciennes a vu une partie de sa population se paupériser et devenir captive, en particulier dans les quartiers périphériques d’habitat social et dans certains ilots urbains dégradés d’habitat ancien du centre-ville et du faubourg de Lille.
Relever le défi du développement durable
Dès 1995, l’étude d’une charte d’environnement et l’adhésion à la Charte d’Aalborg, préfiguration de l’Agenda 21 Local de Valenciennes, montre la volonté politique de la Ville d’offrir aux populations et aux entreprises des services publics et privés de haut niveau, en particulier des services culturels, éducatifs et de santé, des services marchands, un habitat de qualité et diversifié, un cadre de vie de qualité, une ville animée et sécurisée ainsi que de l’emploi.
Le premier plan d’actions de l’Agenda 21 (1998-2002)
Le pari du développement durable, entrepris et matérialisé par le premier Agenda 21 dès 1998, et souvent cité en exemple dans la région et en France, est apparu d’autant plus incontournable que le Nord-Pas de Calais, et le Valenciennois en particulier, connaissaient le prix à payer pour un développement non durable, les implantations industrielles sauvages et la perte de la maîtrise de l’environnement.
De 1998 à 2002, un certain nombre d’actions ont été entreprises et évaluées en 2003. Le premier plan d’actions comportait une soixantaine d’actions réparties en quatre thèmes fédérateurs :
- citoyenneté et concertation ;
- cadre de vie, emploi ;
- et politique sociale ;
- et enfin déplacements urbains
L’évaluation de ce premier Agenda 21 local avait montré que les actions réalisées s’intégraient bien dans un plan d’ensemble d’aménagement et de développement durable de la Ville. En effet, l’A21L était une continuité de la politique menée par la Commune sur ses grands thèmes d’aménagement : cadre de vie, habitat, emploi, déplacements et participation. Le point faible était cependant l’économie.
Ainsi, le conseil municipal a souhaité prolonger la mise en œuvre de son A21L par l’élaboration d’un plan de seconde génération pour la période 2005-2010, calqué sur le Plan d’Aménagement et de Développement Durable (PADD) de la Ville. Le PADD planifie uniquement les projets d’aménagement, l’Agenda 21 intègre de manière beaucoup plus large les axes de la SNDD.
En 2008, au lendemain des élections municipales, la Municipalité poursuit sa volonté de promouvoir le développement durable en créant une délégation au développement durable, en nommant un adjoint au développement durable et en créant un service dédié.La démarche territoriale de DD bénéficie donc d’un portage politique extrêmement fort en la personne de son maire et de son adjoint délégué au développement durable.
Une démarche territoriale qui prend en compte les objectifs nationaux, européens et internationaux
Dès l’élaboration du deuxième plan d’actions de l’Agenda 21 (2005-2010), la Ville a souhaité s’inscrire dans le cadre de la Stratégie Nationale du Développement Durable de façon à s'inscrire dans un projet cohérent avec les actions de développement durable qui sont menées au niveau du territoire national, à savoir :
- lutter contre les changements climatiques ;
- préserver la biodiversité et protéger les milieux et ressources naturelles ;
- assurer l’épanouissement de tous les êtres humains ;
- renforcer la cohésion sociale et les solidarités entre les territoires ;
- mener une dynamique de développement suivant des modes de production et de consommation responsables.
L’évaluation : une démarche d’amélioration continue
À l’aide d’un comité de pilotage, constitué de l’ensemble des acteurs du territoire, élus, partenaires financiers, institutionnels, associatifs et représentants des habitants, une évaluation est organisée annuellement afin de présenter l’état d’avancement du plan d’actions et les correctifs à apporter.
S’agissant de l’évaluation de la démarche de DD, chaque plan d’actions (la ville engage son troisième plan) a fait l’objet d’une évaluation interne au sein des services municipaux. Par ailleurs, en milieu et en fin de parcours de chaque plan d’actions, un état des lieux/diagnostic est réalisé avec le concours de l’ensemble des acteurs du territoire. Le service développement durable est accompagné dans cette démarche par un cabinet externe.
Diagnostic de territoire (2013)
En prévision de son futur Agenda 21 3ème génération, (2014-2019), la Ville a lancé, dès juin 2013, des ateliers sur « l' état des lieux/diagnostic » de sa démarche de DD. Ont été conviés à participer à ces ateliers l’ensemble des acteurs, soit 150 personnes environ, autour de trois thématiques :
- environnement et cadre de vie : nature en ville, mobilité, pollution, développement et requalification urbaine ;
- animation, vie locale et solidarités : (action sociale, santé, handicap, vie associative, culturelle, sportive… ;
- dynamiques économiques locales : situation de l’emploi, tourisme, agriculture, économie sociale et solidaire, commerce de proximité…
Les objectifs des ateliers visaient à:
- présenter un état des lieux du territoire en matière de DD : principales évolutions, difficultés encore ressenties, etc.;
- consolider, grâce au regard des différents acteurs, nos avancées sur des thèmes divers : biodiversité, cadre de vie, solidarités et action sociale, transports et mobilité, vie associative, culturelle et sportive, activité économique, etc., et enfin ;
- formuler des enjeux et des pistes de réflexion pour l’avenir.
Parmi les moyens mis en œuvre pour atteindre ces objectifs, un bureau d’étude accompagne le service DD dans l’animation et l’écriture du diagnostic. La synthèse de ces rencontres est présentée au comité de pilotage multi-partenarial.
Communication et sensibilisation : un véritable facteur d’appropriation de la démarche
La Ville a élaboré plusieurs outils de communication pour promouvoir sa démarche auprès des différents acteurs du territoire et de la population :
- journée d’accueil des nouveaux arrivants sur la ville : visite guidée et commentée de la ville par les élus (mobilisation de 4 bus) et découverte des projets d’aménagement et de développement durable ;
- journal d’information municipal « Valenciennes Info », publié à chaque trimestre ;
- à la demande des écoles, collège, lycée ou communes, visites guidées des bâtiments communaux HQE (Haute Qualité Environnementale) et BBC (bâtiment basse consommation) et de notre réseau de chaleur à partir de la récupération de l’énergie des eaux usées ;
- l’Anneau Citoyen Valenciennois, site internet de la ville pour explorer et participer à la vie municipale, culturelle, économique et associative création d’un forum situé sur ce site ;
- expositions, comme celle portant sur les nouvelles énergies utilisées par la Ville dans ses bâtiments, notamment à partir de la récupération des eaux usées d’assainissement ;
- journées portes ouvertes aux habitants, comme celle du service cadre de vie, pour présenter aux habitants et les sensibiliser aux bonnes pratiques dans leur jardin sur la gestion différenciée des espaces mise en place depuis plusieurs années sur le territoire de Valenciennes.

Journées portes ouvertes Service cadre de vie (crédit photo : François LECLERCQ - Ville de Valenciennes)
Valenciennes : une Ville qui se réinvente depuis une vingtaine d’années
Dans le contexte particulier d’un territoire qui doit se redresser suite à des bouleversements économiques majeurs, l’engagement pour le DD s’est concrétisé au cours d’une période dynamique. Valenciennes développe ainsi ses atouts et améliore son image; elle renoue avec une croissance démographique positive et investit ou consolide des secteurs économiques en croissance.Cela s’est traduit par la mise en œuvre de nombreux projets intégrant les objectifs jugés prioritaires :
PROJET Lutter contre le changement climatique :
Cet enjeu majeur du 21ème siècle et une priorité pour la ville de Valenciennes qui se traduit au quotidien par sa volonté de développer les énergies renouvelables et l’efficacité énergétique:
- installation d’un réseau de chaleur innovant pour chauffer l’hôtel de ville (8 500 m²), grâce à la récupération de la chaleur des eaux usées d’assainissement, soit 200 tonnes de CO2 économisés par an (2010) ;
- mise en œuvre d’un important programme d’actions en matière d’efficacité et d’économie énergétique pour les bâtiments municipaux ;
- réalisation d’une étude « mix énergétique » : état des lieux des potentialités en énergies renouvelables sur l’ensemble bâtiments communaux (2012) ;
- signature d’un nouveau contrat d’éclairage public, dans le cadre d’un partenariat public/privé, performant et durable, soit la Charte développement durable et charte chantiers verts intégrées au contrat (2012-2032).

Réseau de chaleur de l'hôtel de ville à partir de la récupération des calories des eaux usées (crédit photo : François LO PRESTI - SIAV)
Faciliter les modes de déplacements alternatifs :
La réussite de la politique de déplacement et de lutte contre la pollution et le bruit issue de la circulation automobile est un défi majeur de l’A21L. Elle se traduit par les projets suivants :
- inauguration de deux lignes de tramway en site propre et mise en place (2006);
- inauguration d’un plan vélo : (68 stationnements vélo, 4,25 km de pistes cyclables créées, etc.) et mise en place de zones ou la vitesse est limitée à 30 km/h, appelée « zones 30 » du centre-ville (inter-boulevards) (2008);
- réalisation d’un plan de déplacements d’entreprise en faveur des agents municipaux pour la participation aux titres de transports (tickets tramway, bus, train) et la mise à disposition de vélo électriques et de cartes de tramway pour les déplacements professionnels (2008).
Faire de valenciennes une ville durable :
Une ville capable de concilier la nécessaire densité urbaine et le désir d’espace, la production de logements basse consommation et les ressources des ménages, la réduction des gaz à effet de serre et le droit à la mobilité.
Les projets suivants démontrent que Valenciennes a fait de l’aménagement et du développement durables de son territoire une culture commune, concertée et partagée :
- Construction d’équipements et d’espaces publics intégrant les normes HQE (Haute Qualité Environnementale) et BBC (bâtiment basse consommation) ;
- requalification de l’avenue Pompidou (voie à fort trafic d’entrée de ville à fort trafic automobile) en boulevard urbain avec un linéaire de 1900 mètres linéaires de déplacements doux réservés aux vélos, piétons…) et 27 925 sujets arbustifs plantés (2011-2012) ;
- La Ville accompagne le projet « OVAL » mené par le Syndicat Intercommunal d’Assainissement de Valenciennes (SIAV), qui consiste en la construction d’une station d’épuration à énergie positive, projet structurant devant aboutir à un aménagement global et écologique du site ;
- Depuis 2006, mise en place d’un partenariat et d’un accompagnement de la Ville sur un projet privé pour l’aménagement d’un quartier durable sur l’île Folien, située sur le canal de l’Escaut. Les terrains de cette île appartiennent à Electricité de France (EDF) et Voies Navigables de France (VNF).
Préserver la biodiversité et protéger les milieux et ressources naturelles :
Une ville en phase avec la révolution écologique, qui préserve son environnement, sait que l’emploi va davantage là où l’environnement est de qualité, là où les éco-quartiers, les transports doux, le recyclage sont devenus la norme. C'est pourquoi un certain nombre d'études et d'actions ont été réalisées dans ce sens:
- étude écologique sur le site de l’étang du Vignoble et élaboration du plan d’éradication par faucardage de l’herbe invasive « élodée de Nuttal » en 2009 ;
- étude « Plan de gestion, de restauration écologique et d’aménagement du site du Vignoble » qui s’étend sur 90 hectares et comporte un plan d’eau de 54 hectares, à venir ;
- élaboration d’un plan de gestion différenciée des espaces verts sur tout le territoire (en cours d’élaboration).
- mise en place d’une démarche de récupération des eaux de pluie pour l’arrosage et le nettoyage des voiries, installation de noues végétalisées permettant le stockage des eaux de pluie en attendant l’infiltration.
- mise en place du tri sélectif des déchets et d’une démarche de recyclage des matériaux et déchets électriques et électrotechniques (DEEE) au sein des services municipaux.
Renforcer la cohésion sociale et les solidarités
Chaque projet d’aménagement est pensé pour encourager la mixité urbaine et sociale, en prenant en compte tous les besoins des habitants en répondant à leurs attentes en matière de logement, espaces de convivialité, services, équipements publics, loisirs, tels que
- la lutte contre la précarité sous toutes ses formes par l’organisation d’ateliers destinés aux publics fragilisés et portant sur différents thèmes comme le logement, la culture et la diversité ou encore la lutte contre la précarité énergétique des ménages ;
- la prise en compte des ainés dans les projets d’aménagement et d’habitat et mise en place d’un « conseil des seniors ».
- l'ouverture du PIMM’S (Point Information Médiation Multi Services), structure de médiation sociale fédérant des services publics tels qu'EDF, la poste ou la SNCF ;
- l'inauguration d’une épicerie solidaire sur la rue Saint-Waast.
Mener une dynamique de développement suivant des modes de production et de consommations responsables
Avec pour enjeux de réduire les impacts environnementaux, encourager les améliorations sociales et atteindre l’efficience budgétaire, la Ville de Valenciennes s’est engagé dans :
- l’élaboration d’une charte « achats durables et socialement responsables » et prise en compte des critères de développement durable dans les marchés publics.
- Le développement de l’informatique verte, d’outils informatiques de supervision des impressions, dématérialisation des documents administratifs.
Quelques chiffres issus de notre base de données interne illustrant cet effort de changement :
3 500 logements construits depuis moins de 20 ans, dont 1 700 à caractère social ;
Achats et reconquête de 80 % des friches industrielles et urbaines
Le poids démographique « tombé » à 32 000 habitants à la fin des années 80 atteint aujourd’hui 44 000 habitants ;
200 tonnes de CO2 par an économisés avec le réseau de chaleur de l’hôtel de ville
3067 tonnes de CO2 économisés sur 20 ans (bilan carbone) avec le nouveau Plan Lumière Eclairage Public
25% du budget de la Ville est estimé être dédié à la mise en œuvre du développement durable (investissement et fonctionnement – personnel) ;
13% de baisse du coût de l’énergie dépensée par mètre carré dans les bâtiments municipaux, grâce à toutes les mesures d’économies et de gestion des fluides ;
pour un arbre abattu, trois sont plantés : 14 000 arbres recensés en 2011 en plus de 2 8000 sujets arbustifs plantés en 2012;
25 % d’économie de papier depuis 2008, soit 7,5 tonnes ;
9 tonnes par an de papier trié et recyclé.
Une action reconnue tant au niveau local que national…
En effet, si Valenciennes est reconnue comme une ville innovante en matière de DD, elle est consciente que, pour maintenir cette longueur d’avance, elle ne doit pas relâcher ses efforts et se reposer sur ses acquis.
C’est pourquoi, régulièrement elle est candidate à l’obtention de certains labels reconnus au niveau national afin d’évaluer son action de manière objective.
Prix et labellisation obtenus pour notre démarche globale :
reconnaissance Agenda 21 local par le Ministère du Développement Durable (prolongation de deux ans) (2007 et 2010) ;
trophée de l’innovation durable (2011) ;
obtention de la Labellisation nationale « les Rubans du Développement Durable » (2003 et 2012) ;
prix des Énergies Citoyennes nationales (2013).
Ainsi, depuis plus de 20 ans, c’est « avec» et « pour » ses habitants que le pari a été fait d’une vraie dynamique de développement dont le service aux plus démunis. La possibilité d’assurer le redécollage économique, la réduction progressive du chômage et la restructuration urbaine ont été les éléments marquants de ces années difficiles. Le chômage et la précarité ont reculé dans le territoire Valenciennois et cette action reste prioritaire.
Par ses réalisations économiques et de développement durable, Valenciennes est devenue « moteur » de la redynamisation et de l’attractivité du sud du département. C’est le bilan de tous les Valenciennois, anciens ou nouveaux, qui ont mené avec talent et courage le combat du redressement : fonctionnaires, chercheurs, enseignants, sportifs, entreprises, monde associatif, élus… et habitants.
Le développement et la création de très nombreux services à la population dans les domaines de la formation, de la culture, du sport, du social, de la petite enfance, des personnes âgées et de la santé n’ont été possibles qu’au prix d’un effort constant à conforter tous les jours.
Le mode projet de l’A21L a permis de favoriser la synergie entre les projets et de prendre en compte les effets multidimensionnels dans les projets : intégrer la qualité environnementale dans les projets à vocation sociale de la politique de la ville (exemple du projet de rénovation du quartier faubourg de Cambrai), intégrer la dimension économique dans les opérations de préservation de la nature (création d’emplois ou d’activités touristiques), intégrer les dimensions sociale et solidaire dans le développement économique (achats éco-responsables) et commercial (boutique solidaire)…
Poursuivre le projet de développement durable de la ville au cœur de son territoire :
La notion de démocratie de proximité ne se décline pas seulement sous son libellé d’échange d’idées, il s’agit aussi de valoriser le service public en faisant à la fois du « sur mesure » pour chacun sans galvauder pour autant l’intérêt général. Et c’est sur cette idée force que nous déployons des projets que favorisent la vie du citoyen dans toute sa dimension (culturelle, sportive, écologique, familiale, éducative, mobile), comme la vie collective.
C’est dans cet esprit que sera mené l’état des lieux/diagnostic partagé en cours de réalisation et qui a pour finalité l’écriture d’un troisième plan d’actions Agenda 21.
Les grandes orientations qui se profilent sont les suivantes :
Inscrire la ville dans la logique de la Trame Verte et Bleue Régionale dans un souci de requalification des corridors biologiques et notamment par la requalification des sites du plan d’eau du Vignoble et des marais de l’Epaix :
Par ce vaste projet de reconquête du fleuve Escaut et du plan d’eau « le Vignoble », le territoire tournera résolument le dos à son passé d’industrie lourde qui avait « dévasté » la qualité tant paysagère qu’écologique de ces sites. Elle ouvrira une porte vers un nouveau mode de développement économique qui s’allie à l’environnement et la nature dans un souci du respect du bien-être de tous.
Mener une étude approfondie sur les potentialités de ressources énergétiques renouvelables pour la mise en place de réseaux de chaleur :
Forte de l’expérience de récupération de chaleur des eaux usées, la Ville décide d’aller plus loin en se donnant l’objectif d’obtenir une vision globale du volet énergétique à l’échelle de son territoire. Cette volonté est une réponse environnementale, économique et sociale au poids de la facture énergétique, due aux énergies fossiles, de plus en plus difficilement acceptable. En effet, la précarité énergétique est une réalité et elle concerne de plus en plus de ménages : Valenciennes compte 1 100 ménages recensés en situation de précarité énergétique c'est-à-dire qui dépensent plus de 10% de leurs revenus pour se chauffer, soit 5,5 % de la totalité des ménages valenciennois (Centre Communal d’Action Sociale de Valenciennes, 2012).
"L’augmentation irréversible du coût de la facture des énergies fossiles nous amène à traiter de manière globale et parallèle tous ces facteurs et à envisager la mise en œuvre simultanée de toutes les solutions alternatives durables."
Adapter l’offre de services à l’attention de la jeunesse pour répondre à ses besoins d’éducation, d’emploi, de mobilité et de santé et rendre lisible toute l’offre partenariale du territoire par la mise en place d’un guichet unique
Conforter l’offre d’accueil pour les enfants au regard des besoins des jeunes parents
Conduire une politique en direction des seniors favorisant la préservation de leur autonomie et leur maintien à domicile ainsi que leur place dans la ville
Le développement durable : une démarche qui peut se heurter à des freins : quelques défis
L’approche humaniste :
Savoir faire face à la résistance au changement et aux habitudes organisationnelles à l’interne, même si le DD est porteur et porté par le politique, a demandé de mettre en place des actions d’acculturation et de sensibilisation pour faire adhérer le personnel. Ces actions ont porté leurs fruits, les mentalités évoluant progressivement, notamment en matière d’achats durables et de déplacements.
L’approche financière :
En effet, les surcoûts immédiats sont souvent considérés comme des freins, car à budget constant, la ville pourra investir 10 à 15 % de moins, même si des économies à court, moyen ou long termes vont compenser ceux-ci. La problématique financière est donc réelle. La pédagogie consiste à faire comprendre que toute action de DD ne doit pas être abordée qu’à travers son coût immédiat, mais selon une approche globale. La conduite du changement pour un développement durable, notamment en matière budgétaire, est une politique de petits pas qui réclame beaucoup de patience et de pédagogie.
AVEC UN SEUL INVESTISSEMENT, IL FAUT RÉPONDRE A PLUSIEURS OBJECTIFS
Le mode de décision de la plupart des dossiers DD
La bonne méthode de décision pour un dossier DD
Conclusion
L’Agenda 21 de la ville de Valenciennes est un outil de développement local, de cohésion sociale et de prise en compte de l’environnement ; Il favorise les échanges, la transversalité et crée des liens entre les décideurs, les techniciens et les habitants.
Néanmoins, il existe aujourd’hui encore des pistes de progrès à développer. "Valenciennes ville durable" doit rester un challenge permanent. Beaucoup a déjà été fait, beaucoup se fait et beaucoup reste à faire.
L’Agenda 21 traduit la volonté et l’engagement de la Ville de Valenciennes à mener à bien sa troisième décennie de transformation à la fois urbaine, écologique, sociale et culturelle.
Comment citer ce texte ?
LEPILLET, Y. (2013). « Valenciennes, ma ville solidaire, dynamique, durable ». Dans GAGNON, C. (Éd). Guide québécois pour des Agendas 21e siècle locaux : applications territoriales de développement durable viable, [En ligne] http://demarchesterritorialesdedeveloppementdurable.org/galeries-dexperiences/dans-le-monde/valenciennes-france/ (page consultée le jour mois année).
Pour aller plus loin...
Documents sur la démarche à Valenciennes
Agenda 21 de la Ville de Valenciennes
Dernière modification: 10 juin 2014